De la même matière que les rêves ☆ Peter

De la même matière que les rêves ☆

L

orsque Wendy rouvrit les yeux, elle comprit que quelque chose n'allait pas.

Elle s'était endormie dans le "camp" alors que le soleil était tombé, à même le sol détrempé par la pluie battante qui les assaillaient depuis des jours. Une pluie qui la glaçait jusqu'aux os, trempant les quelques loques qui la recouvrait encore. Or, là, elle n'était pas mouillée du tout. La terre sous ses mains était certes humide mais.... Mais rien de comparable à la forêt enchantée.
Ensuite, les arbre n'étaient pas du tout pareil. Bien plus sombres, bien plus resserrés, bien plus inquiétants.... Des arbres si férocement entrelacés qu'aucune parcelle de ciel n'était laissée à découvert. Oh, elle s'était habituée à ce que le ciel lui soit interdit, mais de là à ne pas même pouvoir voir la couleur qu'il avait.... Elle était capable de trouver l'heure de la journée. Enfin, ce n'était pas ce dont elle avait besoin de se préoccuper, puisque tous les matins à l'aube Gédéon et Grand Coquin les réveillaient en les frappant de brutaux coups de pieds.... Elle ressentait encore la douleur dans ses côtes lorsque le jour d'avant elle avait été trop lente. Mieux valait se dépêcher une fois encore si elle voulait éviter de souffrir. Et sachant qu'ils marcheraient encore toute la journée avec ces maudites chaînes....

Chaînes?!
C'est alors qu'elle comprit qu'elle était en train de rêver.

Car lorsque Wendy se releva en position assise, elle constata avec ébahissement que ses mains n'étaient plus attachés à ces affreuses chaînes lourdes et encombrantes, ces chaînes qui la retenaient prisonnières.... Bien que ses poignets soient encore rouges, brûlés presque au sang par le frottement du métal sur sa peau fragile. Wendy sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle était libre. Libre!
Et c'était pour cela qu'elle devait rêver.

Mais l'émotion lui serrait douloureusement la gorge. Elle passa avec un plaisir oublié sa main droite dans ses cheveux, grimaçant en sentant tous les nœuds dans sa longue chevelure châtain. Cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas pu faire un geste aussi banal, aussi simple que celui-là. Elle ne voulait même pas savoir à quoi elle devait ressembler, avec sa robe tout déchirée à force de la marche forcée et des paysages hostiles. La lady qu'elle avait été avait maintenant des airs de sauvageonne!
La jeune fille sentait au plus profond d'elle qu'elle connaissait cet endroit. Non, elle le savait. Elle le savait car malgré les années, elle n'avait jamais oublié Neverland. Neverland et sa jungle si particulière et unique, qu'on ne trouvait nulle part ailleurs.

Mon dieu, mais que faisait-elle à Neverland?!! Wendy sentit qu'elle commençait à paniquer. Elle avait cru que la publication de son livre avait fait cessé ses rêves -ou cauchemars, elle ne savait comment les appeler- mais c'était une erreur.

C'est alors qu'elle pose les yeux sur....

« Oh, Peter.... » murmura-t-elle d'une voix tremblante-elle ne savait pas si c'était d'émotion, de peur ou de tristesse- en voyant cette silhouette dégingandée qu'elle aurait reconnue entre mille. Un garçon, dos à elle, était debout dans la clairière. Ses vêtements aux teintes feuilles, et ses cheveux en bataille.... Peter Pan.

« Je n'en reviens pas de rêver encore de toi, après tout ce temps.... Que les rêves sont cruels! »

Elle détestait rêver. Ou alors elle adorait ça. Elle ne savait plus. Elle se perdait elle-même dans les méandres de son coeur troublé. Mais Wendy savait juste que rêver de Peter lui faisait toujours aussi mal.... Ce n'était pas la première fois, bien sur. Il venait la torturer dans ses nuits, dans ses pensées, dans ses souvenirs, à chaque instant de sa vie. Pourtant, c'était la première fois qu'un de ses rêves lui paraissait si réel.... D'ailleurs, en y réfléchissant, c'était étrange qu'elle ait conservé les traces de son emprisonnement. Pourquoi son subconscient lui aurait-il fait garder ces honteuses inscriptions?!

code by Mandy

Peter and Wendy

De la même matière que les rêves.

J’étais en toute tranquillité assis par terre. Personnellement, je ne craignais rien. Surtout dans ce genre d’endroit. Oui parce qu’on peut dire que j’étais à Neverland, mais...Sans y être ? D’accord, j’avoue que c’est plutôt schizophrène dit comme ça. En fait, pour un peu mieux décrire...Un rêve magique ? Oui, voilà. Un rêve qui peut paraître étrangement réel. Avec quelqu’un m’étant très familier. Quelqu’un avec qui j’ai passé un certain temps. Quelqu’un qui m’aimait malgré que moi je m’en fichais complètement. Cette personne, que j’ai faillis apprécier, j’allais sûrement la revoir plus tôt que prévu. Même si ce n’est que pour l’instant en rêve magique. Elle était derrière moi. Encore endormie. Elle paraissait si pure, si innocente...Bref, comme d’habitude, Wendy Darling, la petite fille naïve que je connaissais si bien. Je soupira légèrement et me leva. Oh, je ne faisais rien de bien extraordinaire. Pour le moment je contemplais le ciel. Étant comme moi. Blanc. Vide. J’esquissai un vague petit sourire plutôt étrange. Wendy s’était réveillée. Ça, je pouvais très bien le sentir. Mon sourire disparu peu à peu. Malgré une petite envie, je ne me retourna pas. Tout deux on était à une certaine distance, pourtant j’arrivais très bien à l’entendre. « Oh, Peter... » Rien. Aucunes émotions sur mon visage. C’est comme si elle pouvait tout me dire, mais que je m’en fichais toujours autant.

Cette fois-ci je ne fixa non le ciel, mais tourna légèrement la tête vers Wendy. Je la regarda un instant. Elle avait quand même pas mal changé. Cette noble petite princesse, toujours bien vêtue, et puis là...La robe déchirée, encore des traces sur ses poignets...En fait, elle avait dû avoir des chaînes. En tout cas, ça faisait bizarre ce ’’style’’ sur elle. Après l’avoir regardé à la va-vite, elle se décida alors à reprendre la parole. « Je n’en reviens pas de rêver encore de toi, après tout ce temps....Que les rêves sont cruels ! » Cette fois-ci mon visage exprima un petit sourire en coin. Cruel ? Ce serait plutôt le mot pour me définir. Enfin bref. Je retourna complètement afin de m’approcher un peu plus d’elle. Je m’arrêta à quelques centimètres de Wendy, et m’accroupis. « Je te dérange tant que ça ? Moi qui avais espéré t’avoir quand même un peu manqué. » Faux. En fait, je m’en fichais un peu de ça aussi, mais bon, pourquoi pas la...Tester ?
J’émis un faible petit rire en voyant sa tête. Elle m’amusait.

En regardant sa moue perplexe, j’avais l’impression de revenir à des siècles en arrière...Ça faisait trop longtemps qu’on s’était pas vue. Ou alors pas assez. Enfin ça je ne sais pas trop. J’étais un peu pris ces derniers temps, mais quelque chose me dit qu’elle ne m’a jamais oublié. Mon petit rire cessa mais il me reprit de sitôt. En la voyant dans cet était, elle me faisait penser à Tinker Bell. Cette petite fée si gentille, ayant perdue ses ailes et sans ses ailes pouf, plus de magie...Elle était si gracieuse, si belle, et là on pourrait très bien la confondre avec les enfants perdus. Je ne dis pas qu’elle est devenue horrible, non, simplement si on prend le fait qu’avant elle était comme Wendy ; du genre bien habillée et tout le blabla ; et bien si on la vois maintenant à Neverland, c’est sûr qu’elle a aussi changée. Son cœur s’est noircit pendant tout son ’’voyage’’ à Neverland, et je trouve que ça lui va pas trop mal. Dommage que ce genre de caractère est tout le contraire de Wendy. Elle, je la définirai comme petite fille attentionnée, petite fille qui aime raconter des histoires, petite fille qui ne veut du mal à personne...Mais bon, c’est rare que quelqu’un puisse changer une personne. Même si ce n’est pas un espoir mort. Je secoua légèrement la tête, revenant ’’à la réalité’’. Entre temps, mon petit rire avait une nouvelle fois cessé, et pour le moment je pense qu’il n’est pas prêt de revenir.

love.disaster

De la même matière que les rêves ☆

W

endy frémit lorsque le visage de Peter se tourna à demi vers elle. Pourtant, pas la moindre réponse, pas la moindre réaction. Elle se sentait stupide de se sentir déçue qu'un rêve ne réponde pas. Les rêves n'étaient pas réels. Ils allaient, venaient, vous faisaient miroiter des merveilles avant de repartir en ne laissant qu'un champs de ruine derrière eux....

Mais elle sursauta franchement lorsque le jeune garçon se retourna totalement vers elle. Il était exactement comme le vrai. Grand, mince, et son fameux sourire en coin qui autrefois lui faisait tant d'effet.... A vrai dire, aujourd'hui encore! Restant silencieuse, Wendy le laissa s'approcher sans changer de position, son visage exprimant tout son trouble de se retrouver face à ce souvenir....

« Je te dérange tant que ça ? Moi qui avais espéré t’avoir quand même un peu manqué. »

La jeune fille écarquilla les yeux. Sa voix....! Sa voix était..... Tellement vraie qu'elle sentait son coeur se serrer, et ses yeux s’écarquiller de surprise et de perplexité. N'importe quoi. Peter, s'intéresser à elle? Jamais! Voilà, son rire moqueur le prouvait. Il ne faisait que jouer, éternellement.

« Ne joue pas l'idiot. » Wendy était si troublée, comme à chaque fois qu'elle faisait "face" à Peter. Elle avait presque envie de le croire.... Elle secoua la tête, comme pour reprendre ses esprits. « Non. Arrête de me manipuler. De me faire croire des mensonges. Tu m'as laissé partir parce que tu en avais envie. Ce que je ressens.... ressentais ne t'importe pas le moins du monde. » Mais néanmoins.... elle adressa à Peter un petit sourire infiniment doux, infiniment triste. « Bien sur que tu m'as manqué. » Plus qu'il ne pouvait le supposer. Plus qu'elle même n'osait se l'avouer, trop rancunière des souffrances subites et des mensonges.... Mais elle pouvait se permettre d'être franche avec ce Peter là, puisqu'il ne s'agissait que d'un rêve.

Wendy détourna les yeux, comme intimidée par le regard rieur de Peter. Il ne prenait rien au sérieux. Il était mauvais, il était manipulateur, il était faux, il était bien différent que ce qu'elle avait cru.... Mais il en restait néanmoins un joueur, un enfant qui aimait jouer plus que tout.... Surtout jouer aux dépends des autres. D'elle.

Doucement, comme si elle craignait de disperser cette belle illusion, Wendy avança sa main à la hauteur du visage de Peter.... puis la posa sur sa joue.... Et sursauta en sentant la chaire, bien réelle, tiède.... Elle cligna ses yeux emplis d'incompréhension. Elle avait vraiment l'impression d'avoir affaire au vrai Peter.

« Tu parais si réel.... »

Mais ce n'était qu'un rêve. C'était ce qui lui permettait d'agir aussi impulsivement, de tenter le démon au point de caresser doucement, avec tendresse, sa joue.... Elle ferma les yeux.

Maintenant, elle allait certainement se réveiller.

code by Mandy

Peter and Wendy

De la même matière que les rêves.

Réelle. Elle aussi me paraissait réelle. Beaucoup de choses pouvaient le justifier, d’autres pouvaient prouver que ce n’était tout de même qu’un rêve. Pourtant, je voyais bien que Wendy était troublée. Mais la question est par quoi ? Ou...Par qui ? Finalement j’eus le droit à : « Ne joue pas l’idiot. » J’esquissai de nouveau un petit sourire. Alors c’est comme ça que j’étais à ses yeux ? Un idiot ? OK...Plutôt un bon début pour des ’’retrouvailles’’ en rêve magique. J’aurai espéré autre chose, mais c’est vrai que j’avais oublié que Wendy était loin d’être une fille à balancer pleins d’insultes aux gens. Toujours à regarder chacun de ses gestes, je pencha légèrement la tête en la voyant secouer la sienne. Elle reprit : « Non. Arrête de me manipuler. De me faire croire des mensonges. Tu m’as laissée partir parce que tu en avais envie. Ce que je ressens...Ressentais ne t’importe pas le moindre du monde.» Je m’étais retenu de ne pas rire une nouvelle fois. Ce qu’elle ressentait ? Sérieusement ? Bon, allez, j’allais quand même lui répondre sincèrement. «Pas si faux que ça. » Après ma réponse je la vit me sourire. Un petit sourire, mais on pouvait déchiffrer dedans de la douceur et...De la tristesse. Pourquoi était-elle triste ? « Bien sûr que tu m’as manqué. » Je m’étais également retenu de ne pas montrer mon étonnement face à elle. C’est pas que ça me choquait autant, mais on va dire que je plaisantais sur ce fait. Mais non, elle paraissait franche sur son affirmation.

Comme je la fixais toujours, elle sembla comme...Gênée, voir intimidée. Wendy ne détourna pas la tête mais simplement les yeux. Cependant, je vis sa main s’approcher pour finalement atteindre un but...Moi. J’arquai un sourcil incompréhensiblement. Si c’était un rêve...Comment se faisait t-il que sa peau était si réelle ? Je voyais bien qu’elle aussi se posait la question. Ça n’avait pas de sens. « Tu parais si réel... » J’aurai aimé lui dire la même chose, mais d’un côté j’avais toujours une question dans la tête. Sauf qu’elle attira une seconde fois mon attention. Je frémis lorsque Wendy caressa doucement ma joue, et je ne savais pas vraiment quoi faire. Pour la première fois, depuis longtemps, même si ce n’était qu’en rêve, je sentis mon cœur se serrer. Les yeux mi-clos, je me rapprocha de son visage.

Pourtant, je m’arrêta à quelques millimètres de ses lèvres. Mais qu’est-ce qui me prenais ? J’avais perdu la tête ou quoi ? Il ne fallait surtout pas –même si c’était un rêve- me laisser avoir ! Avec vitesse, je rouvris les yeux mais constata que Wendy les avaient toujours fermés. Peut-être allait-elle se réveiller... ? Sans trop réfléchir, j’enlevai sa main de ma joue doucement, comme si j’avais peur de la blesser encore plus qu’elle ne l’était déjà, et je lui murmura lentement, à l’oreille : « Tu sais, il y a d’autres moyens pour que ça soit vraiment réel. » Je pensais à un précisément. Neverland. Il suffisait à Wendy de rappeler l’Ombre. Malheureusement, il lui faudrait une bonne raison. Dommage. Surtout que rien ne me disait qu’elle voulait que ça soit réel. D’un point général, j’aurai certainement le temps pour réfléchir à comment pouvait-elle être là...Sans l’être ? Oui, voilà, on peut dire comme ça. Qui sait...Une partie de moi était peut-être en manque de Wendy. Mais non ! C’est totalement débile. Sans significations. Il ne fallait pas une nouvelle fois qu’elle essaie de me changer. Sinon un jour ou l’autre, si elle revient au Pays Imaginaire, je ne la laisserai sûrement pas partir. Car je n’aimerai pas refaire tout le temps les mêmes erreurs. Bizarrement, je restais quand même là, tout proche d’elle, sans me reculer de ne serait-ce quelques centimètres. Étrange. Je me surprenais moi-même. Mais bon, je suppose que je ne suis pas au bout de mes surprises.

love.disaster

De la même matière que les rêves ☆

S

on cœur lui serra douloureusement lorsque Peter avoua se moquer de ses sentiments. Et même si elle en avait déjà conscience, se l'entendre dire faisait plus mal encore. Elle était trop sensible, et même maintenant ce que pensait Peter avait une influence considérable sur elle. Pourtant, elle pensait avoir apprit de ses erreurs.... Mais alors pourquoi craignait-elle de retomber sous son joug si il s'en donnait la peine?

Avoir posé sa main sur la joue de Peter avait été un geste totalement naturel, dénué d'arrières pensées. A vrai dire, Wendy agissait toujours spontanément, en étant honnête avec elle même. Et cela faisait si longtemps, oh si longtemps qu'elle n'avait pas été en présence d'un être proche.... Malgré tout ce que Peter lui avait fait, il avait une place unique dans son cœur. Une place qui, malgré les deux années pendant lesquelles elle avait grandit au point de paraître physiquement avoir le même âge que Peter, n'avaient rien changées.
Aussi le cœur de Wendy se mit-il à battre à tout rompre lorsqu'elle sentit le souffle de Peter se rapprocher de ses lèvres et presque s'y déposer.... Elle était tentée d'ouvrir les yeux, pour vérifier qu'elle n'inventait pas tout, mais elle avait trop peur de rompre la magie du moment.... Aussi garda-t-elle ses yeux clos, ne pensant plus à rien si ce n'était à la proximité de Peter, à ses lèvres si proches.... Il allait l'embrasser. N'est-ce pas, qu'il allait l'embrasser? Et elle... Elle en avait envie!

Mais les secondes semblaient s'égrener, interminables.... Et plutôt que de sentir les lèvres de Peter, ce fut sa main qui vint repousser avec la délicatesse d'un papillon, rompant leur contact éphémère.... Oh. Wendy sentit son cœur se serrer, de tristesse, et de déception. C'est vrai qu'il ne voulait pas d'elle. Qu'elle était bête! Elle s'était encore laissée menée par ses émotions et son cœur capricieux.

« Tu sais, il y a d’autres moyens pour que ça soit vraiment réel. »

Son souffle, toujours si proche, lui caressait l'oreille. Son cœur rata un battement à ces paroles inespérées, et Wendy rouvrit brusquement les yeux. Il ne s'était pas éloigné et était si proche que ses joues étaient toutes colorées de rouge. Mais elle n'osait pas se déplacer de peur de tout briser, de peur de se réveiller brusquement et de revenir à la cruelle réalité.... Oui, elle préférait autant être perdue dans les bras de Peter que dans ceux du Cocher et des autres horribles adultes qui la retenaient prisonnières. Eux lui faisaient peur. Mais pas Peter. Car malgré tout ce dont il était capable, elle n'arrivait pas à oublier celui qu'il avait été avec elle. Et jamais, jamais il n'avait été violent.

« Même si je le voulais.... je ne pourrais pas. » Elle en venait à douter de ses propres convictions lorsqu'elle entendait de si douces et attirantes paroles.... Mais elle avait promit.... Elle devait se faire force pour ne pas appeler l'Ombre, elle avait toujours du lu faire. Pourtant elle aurait tant aimé revoir Peter, sauver Baelfire, et quitter son ennuyeuse vie... « Tu vois, Peter-de-mes-rêves... » Elle ne pouvait l'appeler autrement, il n'était pas réel! « ...Même l'ombre ne sera pas capable de briser ces chaînes. Et puis, je ne peux pas abandonner les autres enfants. Et je dois retrouver mes frères. Tenir la promesse que j'ai faite à Bae.... Ne jamais plus laisser la magie détruire ma famille. »

Le regard de Wendy brillait de détermination. Elle avait des responsabilités à tenir.

« Et puis, c'est toi qui m'a laissé partir.... Peut-être serais-je restée, sinon. » Oui. Elle serait restée. Car elle était tombée amoureuse, car à l'époque elle avait foi en Peter. Plus aujourd'hui. Mais au fond, elle espérait toujours qu'il ne soit pas totalement mauvais, que le gentil garçon indépendant, intrépide et généreux ne soit pas monté de toute pièce.

« Mais tu m'as menti.... Et je suis sûre que si c'était vraiment toi à qui je parlais, tu mentirais encore. Je ne suis qu'un pion, n'est-ce pas? » A nouveau ce sourire triste, empli de regrets et d'autres choses encore. « Mais tu n'es qu'une création de mon imagination. Et bientôt je vais retourner en enfers.... »

A ces mots, Wendy trembla et pâlit, un peu. Elle avait peur. Même si elle le cachait aux autres enfants en jouant sa fière, Wendy était effrayée. Mais elle devait être forte. Le plan de libération devait avoir lieu très prochainement, elle ne devait pas se laisser déconcentrer par des rêves, même par un rêve aussi prenant que celui-ci.

Ni par les lèvres de Peter de qui elle ne pouvait détacher le regard.

code by Mandy

Peter and Wendy

De la même matière que les rêves.

Parfois, je me demande comment des gens peuvent être aussi stupide et naïf. Ces traits de caractère pourraient très bien coller à l’image de Wendy. Pourtant je ne la définirai pas comme une idiote, c’est juste que j’ai beau lui en faire baver elle continue d’espérer quelque chose de ’’bien’’ venant de ma part. Mais bon, si je me permets la moindre faiblesse, que ce soit avec elle ou d’autres gens, ça peut vite tourner dans un autre sens. Encore et encore, mon attention fut prise par...Wendy. Elle commençait à rougir. On aurait dit un petit caméléon qui n’arrête pas de changer de couleurs. Qu’avait-elle encore ? En tout cas, ça n’avait sûrement pas de rapport à ce qu’elle ait de la fièvre ou autre. Et puis d’abord, depuis quand ça me concerne ?

« Même si je le voulais....Je ne pourrais pas. » Perplexe, je pencha la tête. J’allais dire quelque chose...Mais bizarrement je m’en étais retenu, curieux de voir si Wendy avait autre chose à rajouter. « Tu vois, Peter-de-mes-rêves... » ‘’Peter-de-mes-rêves’’ ? Aprèsce sera quoi ? Bon allez, on va pas couper la demoiselle, tout de même. « Même l’Ombre ne sera pas capable de briser ces chaînes. Et puis, je ne peux pas abandonner les autres enfants. Et je dois retrouver mes frères. Tenir la promesse que j’ai faite à Bae...Ne jamais plus laisser la magie détruire ma famille. »

Je souris moqueusement. Bae, Baelfire, Neal...Décidément, celui-là, il est partout ! Finalement, je lui répondis, amusé : « Et moi, je pourrais très bien essayer de t’enlever tes chaînes. » Bien sûr, ça m’étonnerai que je puisse le faire dans un rêve. Et puis la connaissant, elle était très sincère sur le fait de pas abandonner sa famille et tout le blabla. C’est vrai que d’un côté, les trucs familiaux, c’est pas trop mon domaine. En bref, elle continua : « Et puis, c’est toi qui m’a laissée partir....Peut-être serais-je restée, sinon. » Ou pas. Pendant un certain temps, on était resté tout les deux ensemble, mais je pense qu’en fait elle s’en ficherait pas mal de retourner réellement à Neverland. Bien que ça ne me dérangerait pas de la revoir, et que d’un point général je m’en ficherai de la revoir. En fait, c’est un peu comme...Combiner les deux, on va dire. « Mais tu m’as menti...Et je suis sûre que si c’était toi à qui je parlais, tu mentirais encore. Je ne suis qu’un pion, n’est-ce pas ? » J'arquai un sourcil. Si ça lui plaisait de voir ça comme ça, pourquoi pas. «Mais non. » fis-je, pas très...Convainquant. « Mais tu n’es qu’une création de mon imagination. Et bientôt je vais retourner en enfer... »

Je la regarda un instant, presque avec pitié. Wendy tremblait, jusqu’au point de rechanger de couleur. Cette fois-ci, c'était à mon tour de passer ma main sur sa joue. Que je perdis assez vite dans ses cheveux emmêlés. J’y allait doucement, en ayant vraiment peur de la blesser. Puis je resta immobile. Je ne pouvais qu’exprimer de la tristesse, de la colère, mais j’avais un moindre sentiment d’amour. Comme si on pouvait me forcer, mais que je n’y arriverai pas. Mon cœur s’était noircit peu à peu, donc je pourrai dire que...Je suis une cause perdue. Je soupira doucement, et enleva ma main, brisant une seconde fois le contact que j’entretenais avec Wendy. Que faire d’autre, à part attendre qu’elle se réveille ?

love.disaster

De la même matière que les rêves ☆

W

endy ne répondit rien à la proposition de Peter, même si l'idée qu'il puisse magiquement lui retirer ses chaînes était séduisante.... Mais elle ne pouvait pu se fier à la magie, ni à lui. Et puis, ces paroles étaient aussi intangibles que cet étrange rêve, n'est-ce pas? Sinon elle aurait aimé lui demander comment allait Baelfire et qu'il lui réponde.... Mais comme elle même l'ignorait la création de son esprit ne pouvait pas le savoir....
Lorsque Peter tenta de nier le fait qu'il la considérait comme un pion, Wendy eut un minuscule sourire amusé qui dura à peine un instant. -cela fait si longtemps qu'elle n'avait pas sourit que le faire lui semblait difficile! Elle n'était pas amusée dans le sens de la joie, de l'humour. Plutôt amusée par ses désillusions et cette étrange situation; par ce Peter qu'elle avait connu meilleur menteur.

Et lorsque Peter imita le geste qu'elle avait eu pour lui quelques instants plus tôt, Wendy réprima un sursaut de surprise. Est-ce qu'il essayait de.... de la rassurer? De la rassurer parce qu'elle semblait aussi effrayée et fragile qu'une petite fille se sachant destinée à reprendre son rôle de prisonnière le matin venu? Mais le pourquoi de ce geste ne l'intéressait pas, seulement la délicatesse dont Peter faisait preuve et qui pansait un peu, juste un peu, les blessures de son cœur. Wendy appuya instinctivement son visage contre la main de son bourreau, fermant une nouvelle fois les yeux pour profiter pleinement de ce contact qui aurait du l'effrayer mais.... Mais non. Wendy se laissa faire, songeant que s'il ne s'était pas s'agit d'un rêve inventé à partir de ses désirs les plus profonds; elle aurait pu croire réellement en la possible rédemption de Peter, en un bon fond qu'il gardait bien caché. Rien de tout cela n'était réel, mais pourtant elle sentait déjà sa peur s'apaiser et son pouls s'accélérer pour un toute autre raison....

Mais comme les fois précédentes, Peter finit par lui-même rompre contact, et Wendy à rouvrir les yeux. Mais cette fois, elle pinça les lèvres, légèrement agacée, vexée peut-être. Elle repensait à ce que Peter lui avait dit, à toutes leurs aventures.... A chaque fois, il finissait par la sauver. A chaque fois, elle s'en sortait grâce à de l'aide extérieur; Peter, Baelfire, Felix, même Tinker.... Mais elle avait changé! Contrairement à ce que Peter pensait, elle n'était pas la Wendy fragile et sensible d'autrefois.... Ou alors si, mais elle s'était endurcie avec ses épreuves, elle avait découvert qu'elle ne pouvait pas toujours compter sur ceux qui l'entouraient pour faire le travail. Peut-être qu'elle était une fille, mais elle n'était ni stupide, ni incapable. Elle releva fièrement le menton, honteuse de s'être montrée si faible face au Peter-de-ses-rêves (encore heureux que ce n'était pas le vrai!), et parla avec détermination pour refuser la proposition d'aide de Peter.

« Non. Je n'ai pas besoin de ton aide. Ni de la magie. Edwin et moi allons nous libérer, nous avons un plan, cela fait des semaines que nous préparons ce moment. J'ose croire que notre entreprise sera une réussite. Et sinon.... » ...sinon elle préférait ne pas y penser. Le Cocher et Gédéon avaient très bien expliqués ce qu'ils feraient à la moindre tentative de rébellion. Ils n'avaient qu'une chance, et pas deux. Ils devaient réussir, coûte que coûte. Sinon elle n'aurait plus la moindre chance de revoir Michael, John ou Peter, pas même en rêve.
Car les morts ne rêvaient pas.

Laissant de côté sa fierté; Wendy, avec sa douceur habituelle, franchit le peu de distance qui la séparait encore de Peter pour l'entourer de ses bras frêles -elle avait perdu beaucoup de poids, depuis son enlèvement. La jeune fille se moquait de l'inconvenance d'une telle réaction, et elle enfouie son visage contre le torse de Peter, juste à l'emplacement du cœur. Ce cœur qu'il disait ne pas avoir, mais qu'elle entendait malgré tout.
Wendy ferma les paupières.

« Ne me repousse pas Peter. S'il te plaît. Restons comme ça, juste le temps qu'il nous reste. Juste pour que je me souvienne de ce que cela fait que d'étreindre quelqu'un que j'aime.... » murmura-t-elle d'une voix presque suppliante. Elle avait peur qu'il la repousse, elle avait peur de se réveiller en ayant oublié tout de ce rêve irréel, idyllique, irréalisable. Même si on l'aurait considéré encore plus comme une folle si on avait su qu'elle prenait dans ses bras Peter Pan, ce démon qui avait presque brisé sa vie et celle de nombreux autres, cet individu considéré comme plus puissant, dangereux et cruel que tous les autres.... Mais elle ne pouvait s'empêcher de l'aimer, et de se sentir plus en sécurité avec lui qu'avec toute autre personne....

code by Mandy

Peter and Wendy

De la même matière que les rêves.

Des fois, je me demande si moi aussi je ne suis pas un peu stupide. Avoir faire un geste idiot, et pourtant elle ne m’a pas repoussé...Ça aussi, je ne comprends pas. Je pourrais lui faire endurer toutes les épreuves insupportables, mais non, elle continue de croire en moi. Pourquoi ? Finalement quand je retira ma main, je vis Wendy...Se pincer les lèvres. Ça me fit décrocher un petit sourire. Pour moi, ça voulait dire qu’elle était agacée. Et ça m’amusait. Wendy releva la tête, et me répondit, toujours aussi franche : « Non. Je n’ai pas besoin de ton aide. Ni de la magie. Edwin et moi et moi allons nous libérer, nous avons un plan, cela fait des semaines que nous préparons ce moment. J’ose croire que notre entreprise sera une réussite. Et sinon... » Sinon ? Sinon ils vont tous mourir ? Oui, sûrement ça qu’elle ne voulait pas dire. Comme d’habitude.

Contre toutes attentes, Wendy ’’traversa’’ le peu de distance qu’il y avait d’imposé entre nous. Mais qu’est-ce qu’elle faisait ? Finalement je sentis ses bras m’entourer. Heu...Était-elle folle ? Elle enfouit son visage contre mon torse, et bizarrement pile à l’emplacement de mon cœur. Celui-ci restait cependant neutre. Même si j’étais étonné par la réaction de Wendy, aucunes expressions décoraient mon visage. Rien. Que du vide. Elle ferma ses yeux. Alors que j’allais la laisser tranquille, je l’entendis murmurer, d’une voix plutôt...Étrange. « Ne me repousse pas Peter. S’il te plaît. Restons comme ça, juste le temps qu’il nous reste. Juste pour que je me souvienne de ce que cela fait que d’étreinte quelqu’un que j’aime... » Quelqu’un qu’elle aime ? Heu...Comment dire...Non, n’allons pas répondre à ça. Elle a raison. Quoique non. Enfin si. Mais non. Si...Une fraction de seconde je ne réfléchis pas. Je soupira très doucement, puis répondis, amusé : « Tu as raison. » Bon, allez, si ce n’est qu’un rêve, après tout...Je ’’força’’ Wendy à se détacher de moi, et attendis quelques secondes. Je la fixa juste un court instant, puis pris son visage avec mes deux mains pour y sceller un baiser. Et après on me dit que je suis un sadique, mais non...Je suis sympa...En rêve. Oui parce que si c’était réel, je n’aurai certainement pas fait ça. Et on ne peut pas me dire que je l’ai repoussée. Bon, un peu...Un peu beaucoup au départ. Donc qu’elle prenne ce geste du genre je suis désolé. Alors qu’encore une fois, en temps normal, ce serait plutôt rare que je m’excuse auprès des gens.

Je ne bougeai plus. Une autre question me picotait encore l’esprit. En fait, d’un point de vue, moi je cassais tout contact mais Wendy...Non. Une autre fit apparition. Pourquoi je n’avais pas réfléchis un peu ? Ah, si, oui, parce que ce n’était qu’un rêve. Mais ce rêve paraît réel...Eurk, mon dieu, si ça l’était et que j’avais fait ça...Eh bien là on pourra me reprocher d’être un sadique.

Comme je voyais que Wendy ne se décidai pas à me repousser, je le fis...Oh, allez, on pourrai dire une millième fois ou un truc de ce genre. Cependant je garda mes mains sur son visage, puis dit d’un ton à la fois amusé, légèrement moqueur face à sa tête : « Désolé. » Bien sûr, ça, je ne le pensais pas vraiment. Mais bon, je suis comme ça moi, je suis un grand méchant comme dise certaines personnes. Je m’en moque de savoir que tel personne éprouve quelque chose pour moi ou autre, moi je continue ma vie –au passage très longue puisqu’à Neverland personne ne vieillit- sans vraiment me soucier des autres. Bref, je suis moi. Vous pouvez me définir entant que ’’manipulateur’’, si ça vous chante. Mais jamais je ne changerai pour quelqu’un.

love.disaster

De la même matière que les rêves ☆

W

endy profitait de cette dernière étreinte avant de retourner à la dure réalité. Elle ne voulait pas lâcher Peter, elle n'osait même pas affronter son visage, ignorant s'il serait moqueur, méprisant ou impassible.... Entendre le battement calme et mesuré du cœur de Peter la rassurait énormément.

« Tu as raison. » Hein? Euh, Peter venait de dire qu'elle avait raison.... Mais raison à quoi? Sur le coup, il l'avait surprise. Wendy le fixa avec de grands yeux interrogateurs.

Mais à croire qu'elle aurait du s'habituer à ce que même ses suppliques ne fonctionnent pas, Peter finit par la repousser.... Là, elle se sentait réellement mal! Wendy baissa les yeux, triste de cet énième refus.... Jusqu'à ce que deux mains bien connues entourent son visage et que cette scène qu'elle avait souvent imaginée se produise.... Peter l'embrassa!
Wendy se laissa faire, à cause de la stupéfaction d'abord, puis parce qu'elle était emportée par un flot incontrôlable d'émotions contradictoires.... Joie, impression de flottement, tristesse, adrénaline.... Pendant un moment, il n'y avait plus que Peter, et elle.... Et le reste n'existait pas.

Mais une fois qu'il rompit le baiser, Wendy se rappela.
C'est vrai, lui non plus n'existait pas. Elle rêvait. Peter ne l'aurait jamais embrassé, il la méprisait et l'avait lui même chassé de Neverland.

L'adolescente baissa la tête pour que Peter-de-ses-rêves ne puisse voir les larmes qui pointaient à ses yeux. Cela faisait une éternité, qu'elle n'avait pas pleuré. Depuis qu'elle avait comprit qu'elle était coincée dans le monde des contes en fait. Mais elle ne pouvait pas se le permettre... Non. Wendy essaya rapidement sur sa manche les quelques larmes qui s'étaient échappées; et affronta bravement le regard de Peter avec des yeux de merlan frit ou l'on pouvait aisément distinguer les dizaines d'émotions qui l'envahissaient en même temps....

Wendy ne repoussa pas les mains de Peter. Non, elle ne pouvait le repousser, parce que si seulement elle avait eu des doutes sur ses sentiments pour Peter (ce qui n'était pas le cas) elle aurait à l'instant comprit qu'ils étaient encore plus grands qu'elle ne l'aurait cru. Un baiser, et la voilà qui perdait tout sens des réalités, des responsabilités, de ce qui l'avait toujours retenue de rappeler l'Ombre pour Neverland. Mais heureusement, ce n'était qu'un rêve. Ainsi pouvait-elle toujours expliquer ce surprenant geste comme un désir sortit tout droit d'elle seule....

« Désolé. » lui dit-il de sa voix de garçon moqueur. Encore une preuve de son trouble, Wendy ne cilla même pas alors que s'était bien la première fois qu'elle entendait Peter s'excuser.

« Peter Pan... » Elle le fixa résolument dans les yeux cette fois; espérant comprendre ce qu'il pensait, peut-être. «...tu viens de me voler mon premier baiser. » souffla-t-elle d'une voix étrangement rauque -elle avait retenu son souffle lors de l'instant magique. Wendy, le regard un peu vague, passa ses doigts sur ses lèvres ou elle sentait encore la douceur de celles de Peter... Même s'il s'agissait d'un rêve, elle décidait d'agir comme face au vrai Peter. Encore toute troublée par le baiser, elle parla d'une voix encore rêveuse. « Si j'étais la Wendy d'autrefois, je sauterais déjà de joie. Ou alors je t'aurais donné une claque pour te faire payer ton outrecuidance. Mais comme je ne suis ni la Wendy d'autrefois, ni assez inconsciente pour jouer avec le feu... » Wendy eut un minuscule sourire : Peter adorait le feu, après tout. « ...et que tu m'as fait l'honneur de t'excuser -même si tu ne le pense pas le moins du monde- je vais me contenter de t'offrir mon second. » Euh.... Qu'avait-elle dit? Ce n'était pas du tout comme cela qu'elle avait eu l'intention de finir sa phrase mais....

Sans réfléchir plus, vive comme une hirondelle, Wendy posa cette fois volontairement ses lèvres sur celles de Peter. Nouvelle explosion de sensations étranges, de notes de musiques qui faisaient valser à un rythme effréné les battements de son cœur. Pourquoi étais-ce toujours les garçons qui embrassaient les filles, dans les histoires? C'était injuste, les filles aussi étaient capables de prendre leurs propres décisions et de mener la danse!! Bien sur, elle pouvait se cacher derrière cette excuse pour expliquer son geste, mais en vérité, c'était simplement parce qu'elle en avait envie.

Finalement, Wendy se détacha de Peter, les yeux brillant, le souffle court. Elle en avait oublié qu'il ne s'agissait que d'un rêve, tellement tout était réel!!! C'était fou, qu'elle puisse imaginer cette scène avec tant de précision, tant de détails!!! Mais ce n'était pas le vrai Peter, donc elle pouvait se permettre d'agir encore plus impunément qu'à son habitude.

« Ne t'avise plus jamais de m'embrasser si tu n'en as pas vraiment envie. Si c'est pour un de tes jeux pervers que tu agis comme ça, je ne veux pas y participer de cette façon! » s'exclama-t-elle d'une voix un peu tremblante à cause de l'émotion. Elle avait envie de croire que Peter l'avait embrassé parce qu'il le voulait; mais en même temps, n'étais-ce pas lui qui l'avait manipulé en calculant tous ses gestes pour lui plaire? Ce baiser la rendait aussi heureuse que triste. C'était fou, de se dire qu'elle était joyeuse et triste à cause d'un rêve de baiser.... Mais peut-être étais-ce son dernier!! Et si c'était le cas, elle pardonnait à Peter de n'avoir agit que pour la tester, que pour s'amuser.... Elle avait parfois envie de croire qu'il l'appréciait, au fond. Mais elle avait trop peur de tomber de haut en découvrant son erreur. « Tu sais, au fond, il me semble que je crois toujours en toi Peter. Même si pour toi ça ne signifiait rien, tout ce que nous avons vécus signifiait beaucoup pour moi. »

Tout. Les balades dans la forêt, les soirées au coin du feu à danser ou raconter des histoires, la visite de l'île merveilleuse, les combats avec les pirates, les disputes avec Tinker, la danse au clair de lune avec Peter, leurs rires à tous deux, leurs folles aventures, le sourire si enfantin, si innocent, si touchant du garçon qu'elle aimait.... Un sourire qui cachait une noirceur insoupçonnée.
code by Mandy

Peter and Wendy

De la même matière que les rêves.

Un mélange d’émotions. Je ne sais strictement pas comment Wendy peut être à la fois triste, joyeuse, en colère, ...Elle avait beau avoir baissé les yeux, je voyais parfaitement les larmes lui monter aux yeux. Mon dieu, mais qu’est-ce que j’avais encore fait ? Finalement elle les essuya avec sa manche. Bon, déjà, ne plus jamais embrasser Wendy. Même en rêve. C’est fou comme je suis doué pour faire pleurer les gens. Bizarrement...Contre ce que j’avais espéré, elle ne me repoussa pas. « Peter Pan... » Avant que je ne puisse répondre, je la regarda me fixer. Mais, ce que je trouva étrange, c’est la façon dont elle me fixait. « ...Tu viens de me voler mon premier baiser. » J’émis un faible rire. « Que je suis vilain. » Elle me faisait rire. Et pour une fois, il n’y avait aucunes moqueries. Wendy poursuit : « Si j’étais la Wendy d’autrefois, je sauterais déjà de joie. Ou alors je t’aurais donné une claque pour te faire payer ton outrecuidance. Mais comme je ne suis ni la Wendy d’autrefois, ni assez inconsciente pour jouer avec le feu... » Pourtant la première Wendy était parfaite, souffla une petite voix dans ma tête qui me fit décrocher un petit sourire. Je remarqua qu’elle n’avait pas encore finit. Dis donc, ce que c’est long... « ...Et que tu m’as fait l’honneur de t’excuser –même si tu ne le pense pas le moins du monde- je vais me contenter de t’offrir mon second. » Je fis une moue stupéfaite. « Ton quoi ? » Mais à peine eus-je le temps de finir ma phrase qu’elle imita mon geste précédent. Étrangement...Moi non plus, je ne la repoussa pas. Cependant, l’envie commençait à me prendre, sauf que Wendy me devança une nouvelle fois.

« Ne t’avise plus jamais de m’embrasser si tu n’en as pas vraiment envie. Si c’est pour un de tes jeux pervers que tu agis comme ça, je ne veux pas y participer de cette façon ! » Mais vas-y, dis que je suis tout simplement un pervers aussi. Je roula des yeux. Je pris tout de même la peine de lui répondre : « Cela vous a tellement dérangée, mademoiselle Darling ? » Je souris. Encore. A ce moment précis –même si ce n’était qu’en rêve-, elle aurait dû sincèrement me baffer. Peut-être qu’en même temps je serais revenu à la raison.

Enfin, il n’était pas vraiment question de raison. Du tout même. « Tu sais, au fond, il me semble que je crois toujours en toi Peter. Même si pour toi ça ne signifiait rien, tout ce que nous avons vécus signifiait beaucoup pour moi. » Une fois de plus elle avait raison. Tout ça était un peu de la manipulation, certes. Mais...Ça signifiait vraiment quelque chose à ses yeux ? Ou alors c’était elle qui me mentait cette fois-ci ? Et puis...Oh, peut importe. Ou pas. Enfin si. Mais sincèrement, comment peut-on aimer quelqu’un qui vous fait subir toutes les saloperies du monde ? C’est quand même incroyable. Une phrase refit apparition dans ma tête. Si Wendy prétend croire encore en moi...Bien. De plus, ce n’est qu’un rêve, donc...Un rêve qui n’était pas assez amusant, pour ma part. Alors pourquoi pas faire en sorte que ça l’est. Ne t’avise plus jamais de m’embrasser si tu n’en as pas vraiment envie. L’envie de lui désobéir me démangeait, si vous saviez. Pas seulement pour voir sa réaction, je l’embrassa une nouvelle fois. Boum, boum, boum...Son cœur s’accélérait. C’est fou, parfois il suffit d’une toute petite chose pour que des gens perdent leurs moyens. Et j’ai trouvé celui de Wendy.

love.disaster

De la même matière que les rêves ☆

E

lle ne savait pas exactement ce qui lui prenait, mais Wendy se sentait comme empressée d'agir. Comme si le temps s'égrenait, et que le moment de se réveiller approchait.... Ce rêve était réellement étrange. C'est vrai, elle venait d'embrasser Peter, son pire ennemi, celui qui avait presque ruiné sa vie, celle de tant d'autres, qui lui avait mentit, mentit, mentit plus encore qu'elle ne l'aurait cru possible. Elle se demandait parfois pourquoi elle continuait à l'aimer, après ce qu'il lui avait fait. Peut-être que, comme dans les livres de contes, elle avait trouvé en Peter son unique âme-sœur? Ce qui expliquerait bien des choses.... Mais Wendy pâlit un peu à cette idée. Car si Peter était son âme-sœur, elle risquait d'avoir quelques problèmes pour le lui faire réaliser et accepter. Ahah.

Wendy ne put s'empêcher de sourire lorsque Peter leva les yeux au ciel comme un garçon mécontent (et impoli); mais se transforma rapidement en pivoine à son commentaire moqueur. Touché. Mieux valait ne rien répondre, ou ça la desservirait plus qu'autre chose!! Quoique, elle était bien tentée de lui rétorquer que....

« Monsieur Pan, cela ne semblait pas vous déplaire non plus! » Oups. Elle avait donné sa pensée à haute voix, et rougit un peu plus de gêne.... Quelle situation inconvenante, tout de même....

Après sa semi-confidence quant à ce qu'elle pensait -ou croyait penser, c'était étrange- de leurs aventures; Wendy se sentit mal à l'aise sous l'intense regard de Peter et surtout son silence qui s'allongeait, lourd, pesant.... Comment une fichue image mentale pouvait-elle la mettre mal à l'aise, ce n'était pas croyable!!
Et Wendy sursauta à nouveau sous la nouvelle "attaque" inattendue de Peter. Non mais oh, pour qui la prenait-il?! Une fille facile qui ne tenait pas parole?! Néanmoins dans les premiers instants, Wendy se laissa faire, le cœur battant à tout rompre sous le coup de l'émotion. Et puis alors qu'on aurait pu penser qu'elle allait se laisser faiblement avoir par Peter, elle mordit brusquement la lèvre du garçon et profita de sa surprise pour rompre leur contact. Les yeux flamboyants d'agacements, elle posa ses mains sur ses hanches et lança un regard outré à Peter.

« Peter!!! Je ne suis PAS ton jouet! Je t'avais dit de ne plus.... Oh pardon, tu saignes! » s'exclama-t-elle avec surprise en voyant le sang sur sa lèvre. Peut-être l'avait-elle mordu un peu plus fort qu'elle ne l'avait prévu. Mais en même temps, il l'avait surprise! Elle se serait presque sentie coupable, si ça n'avait pas été un rêve. Mais comme Wendy restait la gentille Wendy inquiète pour tout, elle déchira un petit bout de tissu sur sa manche (vu l'état déplorable de sa tenue, un peu plus ou un peu moins n'y changerait rien!), et essuya en faisait attention à ne pas appuyer sur la blessure, le sang de Peter. « Quel garçon incorrigible! » Wendy secoua la tête pour montrer qu'elle était mécontente, mais ne put empêcher un grand sourire amusé de s'étaler sur ses lèvres rougies par le baiser. Ses yeux pétillaient d'un grain de malice qu'elle croyait avoir perdu, tandis que son cœur n'apaisait pas le tambour infernal. Ouah. Il embrassait bien, tout de même, pour un débutant! Enfin, elle n'avait pas d'outil comparatif, mais n'empêche.... « Tu es vraiment incapable d'obéir à quoi que ce soit, n'est-ce pas, Peter?! Mais avoue que là, tu ne t'y attendait pas!! » s'exclama-t-elle en riant légèrement, amusée malgré elle par la situation et par ce sentiment d'avoir battu Peter à son propre jeu, pour une fois.

Etait-elle en train de baisser sa garde? Il lui semblait étonnement.... gentil, au point qu'elle retrouvait presque ce garçon amusant, malicieux et farceur d'autrefois; ce garçon intrépide qui se jouait toujours des ordres. Oui, Wendy riait plutôt que de crier; ça n'aurait servit à rien de s'énerver contre un rêve de toute manière! Et puis, ce n'était qu'un rêve, elle pouvait bien laisser ses inquiétudes et ses idées sombres au moins le temps qu'elle y était.... Et lâcher prise.

code by Mandy

Peter and Wendy

De la même matière que les rêves.

« Monsieur Pan, cela ne semblait pas vous déplaire non plus ! » Elle rougit un peu. Certainement comme du premier point habituel ; de gêne. Finalement moi aussi je décida de lui dévoiler ma pensée (oui parce que je n’allais sûrement pas répondre non non, ça ne m’a pas déplut loin de ça). « Ce n’est qu’un rêve Wendy. Même si bon, je dois avouer que ça ne m’a pas spécialement déplut. » Eh merde. Voilà, mais pourquoi j’avais dis ça ? J’étais en train de mélanger deux pensées là. Bon. Ce qui est dit est dit...Même si cela ne fait que très peu potable.

Quand je vins à l’embrasser une nouvelle fois, ça c’était plutôt...Compliqué on va dire. Si ce n’était qu’un rêve...Alors pourquoi je sentais parfaitement la douleur ? C’est étrange liquide rouge qui...Heu, attendez, c’était Wendy qui m’avait fait ça ? « Peter !!! Je ne suis PAS ton jouet ! Je t’avais dit de ne plus...Oh pardon, tu saignes ! » Morale plus le trois ans après, ...Si, si, c’est bien elle. Cependant, je la regarda déchirer un bout de sa tenue, et posa un bout de tissu sur la plaie. Je la laissa faire un instant. Elle espérait obtenir quoi, là ? « Quel garçon incorrigible ! » Sur le moment j’aurai bien pu lui balancer mais je t’emmerde mais je me contenta d’un : « Je n’ai jamais dit être parfait. » Heu, enfin, oui, je crois...Bref, qu’importe. Wendy secoua sa tête. Agacée, peut-être ? Sûrement dans ce sens là. « Tu es vraiment incapable d’obéir à quoi que ce soit, n’est-ce pas, Peter ?! Mais avoue que là, tu ne t’y attendait pas !! » Blablabla. Encore un discours. Mais bon, si ça lui chantait qu’elle m’avait eu, pourquoi pas. Agacé à mon tour, je ne me gêna pas, je saisis son bras avec une force qui m’étonna moi-même –cool les rêves parfois..- et ce fut à mon tour de me lancer dans un discours. « Comment veux-tu que j’obéisse à toi, Wendy ? Si tu me connais réellement, ça fait depuis longtemps que je n’écoute pas spécialement les ordres des gens. Et puis, une seule et unique chose que je t’avouerai, c’est que je ne t’aurai jamais cru capable de me faire saigner. » Bon, OK, je n’avais certainement pas fini, mais j’en avais dit assez pour le moment. Comment ça, si un jour on se revoit...Enfin il faudrait déjà qu’elle vienne à Neverland...Donc non, ce n’était pas possible.

J’enlevai ma main de son bras. Wendy n’avait pratiquement rien fait concernant cette foutue plaie, alors je décida tout simplement de me lécher les lèvres. Et voilà, quoi de plus simple ? Pourquoi s’enquiquiner à arracher un bout de sa robe pour ça ? Moi je te règle ça en deux secondes.
Et elle en avait rit. L’envie de lui mordre la lèvre au point qu’elle soit encore plus rouge que la mienne me démangeait. Mais bon...Du calme Peter...Ceci n’est qu’un rêve...Et puis, tu peux tout te permettre alors. Absolument tout...Eh bien, puisque ça l’amusait autant.
Je lui rendis son geste. C’est pas avec ses excuses minables qu’elle allait réussir ! Je lui mordis cependant la lèvre profondément, puis me détacha de Wendy. Juste histoire qu’elle ne se lance pas dans un discours, une morale, ou un truc comme ça, je mis ma main sur sa bouche. Et hop, elle saignait tout autant que moi. J’en étais presque vexé ; et comme ça me rappelle encore et encore que ceci n’était qu’un rêve, je pouvais me permettre d’être plus...Violent ? Surtout que c’est elle qui m’avait cherché. Je pris le bout de tissu –qui m’étais inutile-, et je souris. « Eh bien finalement, il ne sert plus à rien... » J’enlevai ma main et posa le bout de tissu près de Wendy. Je me leva, puis partit. Loin d’elle. Sans vraiment savoir si j’allais la revoir un jour. Ou alors peut-être que si...Peut-être en rêve encore. Qui sait. Mais pour le moment, je ne voulais plus la voir. Il était temps qu’elle se réveille une bonne fois pour toute.

love.disaster

De la même matière que les rêves ☆

V

oilà, elle s'était encore faite avoir comme une débutante. Wendy grimaça lorsque Peter lui attrapa le bras avec force, tant de force qu'elle avait l'impression qu'il était enfermé dans un étaux de métal.... L'adolescente se débattit follement, et inutilement pour se dégager de cette douloureuse poigne; et sentit son amusement disparaître aussi vite qu'il était remplacé par une colère sourde au discours de Peter. Une colère due à la déception et à l'incompréhension -elle n'avait vraiment pas pensé mal, en parlant aussi légèrement.

« Tu ne sais pas de quoi je suis capable!!! » s'exclama-t-elle sauvagement, vexée, ne réussissant à se dégager que lorsque Peter le décida.
Mais elle fut aussitôt réduite au silence par une nouvelle attaque de Peter, plus brutale, plus douloureuse aussi.... Presque des larmes de douleurs apparurent aux bords de ses grands yeux verts lorsque le garçon lui mordit la lèvre férocement. Cela faisait mal!! Elle allait rétorquer, blessée, lorsque pour couronner le tout il posa sa main devant sa bouche pour l'empêcher de s'exprimer.

Elle lui lança un regard ou brûlait comme un défi, il pouvait peut-être l'empêcher de parler avec sa voix, mais pas avec ses yeux! Et en cet instant, le regard déterminé de Wendy voulait tout dire, elle ne le détourna pas, ni ne le baissa, mais au contraire resta franchement plongée dans les beaux yeux de Peter... Aeum, pardon, dans les yeux de démon oh combien irré... Bref, dans les yeux de Peter. Tout court.

« Eh bien finalement, il ne sert plus à rien... »

Ah non, il n'allait tout de même pas.... Wendy lui lança un regard outré lorsqu'il lui lança son pansement improvisé -et dire qu'elle avait fait cela gentiment!!!
Mais sa colère laissa place à un moment de frayeur lorsqu'il se leva et s'en alla, sans un regard, sans un mot, dos à elle.... Silhouette disparaissant dans les ramures des arbres.... Et elle se sentait seule à nouveau, et elle ne le voulait pas. Et dans une tentative désespérée de le retenir, elle se mit à crier :

« Ca c'était une vraie réaction d'enfant, Peter!! Juste parce que tu es vexé de ne pas avoir gagné tu.... » Wendy ne trouvait même plus ses mots. Ce que détestait plus que tout au monde Peter, c'était certainement de perdre. Elle n'allait pas le laisser remporter une "victoire" en ayant les derniers mots, ça non, foi de Darling, elle n'allait pas se laisser faire! Et surtout, elle n'allait pas le laisser l'abandonner. Pas encore. « Comment pourrais-je te connaître!!! Depuis le début, tu m'as mentit sans ciller!! Tu m'as fait croire à un personnage fictif, avant de te révéler sous ton vrai jour! Comment veux-tu, après cela, que j'arrive à savoir qui tu es réellement? Ce démon que décrivent les autres, ou ce garçon dont je suis t.... » Non, non, il ne fallait pas avouer ça. Pas maintenant. Jamais, puisqu'elle se réveillerait, et ne reverrait plus Neverland.... Wendy se mit finalement de bout, posant ses mains sur ses hanches comme à chaque fois qu'elle n'était pas contente. « Et puis pour ton information, c'était une taquinerie!! Oui, oui, tu sais, cette chose que tu utilises tout le temps contre les autres; eh bien moi la naïve et stupide Wendy Darling te taquinait, toi le oh combien grand et puissant Peter Pan, seigneur incontesté de cette île!! »La voix de Wendy était d'une ironie mordante, ou l'on ressentait bien la colère, le trop plein d'émotion. Elle craquait, oui, Wendy était en train de se mettre en colère contre son imagination!!! Voilà ce que ça finissait par donner de retenir ses émotions pendant trop longtemps. Elle fixait intensément le dos de Peter, en lui hurlant ces mots incontrôlés... Elle pourtant si douce, si mesurée qui....

« A-aïe!!! » Dans un cri de douleur, Wendy retomba sur le sol. Pendant quelques secondes, tout le paysage qui l'entourait s'estompa, devenant trouble devant ses yeux; et elle se sentit comme attirée autre part. Comme si.... Comme si elle se réveillait! Non!!! Wendy s'accrocha désespérément à l'herbe lorsqu'un nouveau coup la percuta : comme chaque matin, l'un de ses ravisseurs frappait son vrai corps pour la réveiller, et cela fonctionnait, contre son gré. Elle sentait qu'elle revenait dans son corps.... Mais comme elle tentait de lutter pour rester le temps de dire quelques derniers mots à Peter, elle mettait plus de temps que d'habitude....

« Juste.... Ne m'oublie pas, s'il te plaît. Je..... » Elle étouffa un nouveau cri en enfouissant son visage dans l'herbe, coupée dans son élan.

Puis tout disparut.
Enfin presque.

**************************************
Tôt le matin, Forêt enchantée
Camp du Cocher et des enfants prisonniers.

Wendy ouvrit brusquement les yeux, se relevant d'un bond et évitant de justesse un énième coup de la part d'un grand adulte recouvert de crasse. Elle étouffa un grognement de douleur, elle ne voulait pas encore lui donner ce plaisir, comme les matins précédents.

« Dépêche toi gamine, si tu nous ralentit, j'tassure que j'te finis moi même... » rigola-t-il avec un grand sourire cruel et répugnant. Instantanément, elle pensa à un autre qu'elle connaissait, au sourire parfois cruel, mais au contraire, irrésistible..... Elle perdit toutes ses couleurs en sentant un goût métallique dans sa bouche. Etais-ce....

« ....du sang? Ca va, Wendy? J'ai eu peur, tu ne te réveillais pas.... Tu t'es mordue la lèvre en dormant?! » lui demanda avec sollicitude le beau et jeune adolescent aux boucles blondes à ses côtés. Wendy posa un regard vitreux, étrangement absent sur Edwin; un air effrayé sur le visage. Mon dieu. Elle avait la lèvre en sang, comme venant tout juste d'être mordue. Comme.... Comme dans son rêve, quand Peter l'avait.... Non, c'était impossible, ce n'était qu'un rêve. Elle avait dû comme le disait Edwin se mordre la lèvre en dormant. Ce n'était pas comme si quelque chose qu'elle avait rêvé pouvait influer sur sa réalité.
Alors pourquoi avait-elle les lèvres gonflées par des baisers? La lèvre mordue? Et.... Et pourquoi un bout de tissu manquait à sa manche?!

« Impossible..... » murmura-t-elle d'une vois étrange, le regard hanté....

Elle aurait du comprendre que tout était vraiment possible, à Neverland.
Même les voyages en rêve.

code by Mandy

Peter and Wendy

De la même matière que les rêves.

Alors que j’allais la laisser seule, Wendy se relança. Ce qu’elle pouvait être agaçante quand elle s’y mettait. « Ça c'était une vraie réaction d'enfant, Peter !! Juste parce que tu es vexé de ne pas avoir gagné tu.... » Qu’est-ce qu’elle allait encore me sortir ? ...Je m’arrêta. Juste pour écouter ce qu’elle avait à me dire. « Comment pourrais-je te connaître !!! Depuis le début, tu m’as mentit sans ciller !! Tu m’as fait croire à un personnage fictif, avant de te révéler sous ton vrai jour ! Comment veux-tu, après cela, que j’arrive qui tu es réellement ? Ce démon que décrivent les autres, ou ce garçon dont je suis t...» Dont elle était quoi ? Qu’est-ce qu’elle espérait venant de moi, au juste ? Que je sois comme dans les contes ? Un gentil petit garçon ? Nan mais dans tes rêves ! Si Wendy croyait vraiment ça, elle se mettait le doigt dans l’œil.

« Et pour ton information, c’était une taquinerie !! Oui, oui, tu sais, cette chose que tu utilises tout le temps contre les autres ; eh bien moi la naïve et stupide Wendy Darling te taquinait, toi le oh combien grand et puissant Peter Pan, seigneur incontesté de cette île !! » Heu...Mais, elle devenait folle ou... ? Malgré moi, je souris vaguement. Ça c’était sûr, qu’elle était naïve. Et elle avait également un peu trop craqué. « A-aïe !!! » Ce cri transperçant, agaçant, bref, Wendy quoi. Je ne tourna que ma tête. Elle allait enfin se réveiller. Et revenir à sa triste réalité. « Juste....Ne m’oublie pas, s’il te plaît. Je.... » Je posa mon regard vide d’émotions sur elle. « Au revoir, Wendy. » Ce fut mes derniers mots pour elle.

Qu’elle n’aura sûrement jamais entendus.

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

J’ouvris les yeux. J’étais contre un arbre, et Felix était juste à côté de moi. Ah...Neverland ! Cette fois-ci, j’étais vraiment au Pays Imaginaire ! Néanmoins une douleur refit apparition. Que m’arrivait-il ? « Tout va bien ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » me demande alors Felix. Je posa délicatement ma main sur mes lèvres et découvrit avec stupéfaction...Du sang. Comment cela pouvait être possible ? De...Voyager entre les rêves, de revenir à la réalité mais...Toujours d’avoir une certaine trace d’un rêve ? Est-ce que Wendy aussi avait ces mêmes traces ? Je secoua la tête. Pas maintenant. Pas si près du but. Je ne dois pas me laisser avoir. Pas tant qu’Henry n’est pas encore prêt lui. J’enlevai brusquement ma main, me décollant de l’arbre et regarda Felix, droit dans les yeux, avec un sourire amusé :

« Ça va. C'est une longue histoire. »

Puis je me rappela quelque chose. Quelque chose que j’avais moi-même oublié.

Tout est possible à Neverland. Il suffit juste d’y croire.

love.disaster

» L'oiseau Wendy est de retour ☆ Peter

De la même matière que les rêves ☆ Peter

De la même matière que les rêves ☆ Peter

Sujets similaires

Sujets similaires